Les médicaments très coûteux mettent en péril les régimes d’assurance médicaments offerts aux employés

Les employeurs canadiens doivent relever de nombreux défis : la concurrence mondiale, le vieillissement de la population active, les technologies en constante évolution et bien plus encore. Il n’est donc pas surprenant de constater que les répercussions qui découlent de l’augmentation constante du coût des médicaments ne retiennent pas l’attention des employeurs autant que nous le souhaiterions. Or, pour attirer du personnel qualifié ― à la base de la réussite ― les employeurs doivent offrir des avantages sociaux concurrentiels. Puisqu’il n’existe pas de régime d’assurance médicaments à l’échelle du pays, ce type de couverture est celui qui revêt le plus d’importance.

Comme les nouveaux médicaments très coûteux continuent d’exercer des pressions inflationnistes, ils menacent la viabilité des régimes d’assurance médicaments. Ce type de régime est de moins en moins compatible avec les modèles d’affaire durables.

Au cours de la dernière décennie, l’industrie pharmaceutique s’est concentrée sur le développement de médicaments très coûteux pour pallier l’arrivée à échéance des brevets de médicaments très populaires tels que Lipitor et Zoloft. En l’absence d’une réponse stratégique à cette situation, il y aura des répercussions sans précédent sur les entreprises et les familles canadiennes.

Près de 7 000 médicaments sont en voie de développement à l’heure actuelle. La plupart sont indiqués pour traiter le cancer, les troubles neurologiques et les maladies infectieuses. Même si ces médicaments n’atteindront jamais le niveau des ventes d’un médicament comme Lipitor (en anglais seulement), les maladies des classes thérapeutiques ci-dessus touchent des milliers d’employés et leur famille au Canada.

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Selon la Société canadienne du cancer, près de 202 400 personnes auront reçu un diagnostic de cancer au Canada en 2016. C’est donc dire que deux personnes sur cinq seront atteintes d’un cancer au cours de leur vie. De nouveaux médicaments sauvent des vies en transformant les maladies autrefois mortelles en maladies chroniques. Or, dans beaucoup de cas, les coûts de ces nouveaux médicaments sont astronomiques. À l’heure actuelle, 1 813 médicaments contre le cancer font l’objet d’études.

Par ailleurs, de nombreux médicaments, qui étaient administrés en milieu hospitalier et couverts par les régimes publics d’assurance maladie, peuvent désormais être administrés à domicile, ce qui transfère les coûts aux employeurs et aux patients.

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Les médicaments contre le cancer ne sont pas les seuls à préoccuper les gens. En 2015, les dépenses des promoteurs de régimes en lien avec l’hépatite C ont triplé en raison de nouveaux traitements très efficaces, mais beaucoup plus coûteux. L’hypercholestérolémie touche 4,9 millions de Canadiens. En 2015, un nouvel hypocholestérolémiant de la classe des inhibiteurs de la des PCSK9 a été lancé sur le marché. Son prix : 7 600 $ par année.

Par conséquent, à quoi peut correspondre une « stratégie efficace » en l’absence de changements aux politiques provinciales et nationales qui pourraient limiter les répercussions de ces nouveaux médicaments sur le plan des coûts?

Comme par le passé, notre Rapport sur les tendances en matière de médicaments en 2015 révèle que des 3 $ dépensés dans le cadre des régimes privés d’assurance médicaments, près de 1 $ est gaspillé et n’améliore aucunement les résultats sur le plan de la santé des patients. Pour réduire le gaspillage, il est essentiel d’aider les patients à prendre des décisions efficientes sur le plan de leur santé. Il s’agit d’une partie importante de la solution et qui pourrait permettre de libérer des fonds pour rembourser de nouveaux médicaments. Quand les employeurs font appel à nous pour fournir des renseignements aux participants aux régimes et leur offrir l’aide voulue au moment opportun, nous sommes en mesure de réduire le gaspillage et d’améliorer les résultats sur le plan de la santé des patients.

Nos services pharmaceutiques sont également une partie essentielle de la solution. En effet, les résultats de nos recherches révèlent qu’offrir des soins proactifs aux patients les aide à tirer le maximum des médicaments qui leur sont prescrits et que ce type d’intervention permettrait d’éviter la prise d’autres médicaments plus coûteux à l’avenir.

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D’importants employeurs canadiens prennent déjà des mesures pour faire face aux éléments qui menacent les régimes. Ils mettent en place des programmes qui minimisent les risques financiers sans pour autant diminuer la valeur des régimes, ou nuire à la santé des employés.

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